Moi et mes tongs roses fluo No Name, on ne verra pas l'Espagne cette année.
Cet été, les projets se sont succédés les uns après les autres, plus passionnants les uns que les autres. Entre 2 guides culturels, une affiche pour Nantes Métropole, une illustration pour un centre commercial, une affiche et un flyer pour "bibliothèques en fête", une belle invitation pour une amie, je me suis même payé le luxe de répondre à une compète pour un festival du livre… Mais je n'ai pas levé le nez de mon écran.
Sauf que là, le besoin de soleil et de sable chaud commence à se faire légèrement ressentir.
Je pigne sur le temps capricieux (un jour il ne fait pas beau, et l'autre il pleut), sur cette impression d'être seule au monde (il n'y a même plus de spams dans ma BAL et ma bande de pôtes est partie se grâler aux bords de lointaines piscines), et puis tous ces efforts pour faire honneur à mon maillot de bain qui n'ira pas plus loin que La Rochelle cette année…
Que me reste-t'il pour ne pas sombrer dans une déprime pré-hivernale fort déplacée ?
Me souvenir des belles choses…
Ces petits bonheurs estivaux, tous ces petits moments uniques, à peine détectables, et qu'on oublie aussitôt si on n'y prend garde :
- Un doux parfum d'été dans l'entre-bâillement de la porte du bureau
- Les enfants dans le jardin au loin, rires étouffés et jeux d'eau improvisés
- Un petit déj' pris sur la terrasse, parce qu'on est fin juillet et que le soleil a daigné montrer un rayon
- Une sieste dans le hamac avec la petite dernière lovée au creux des bras
- Un chat qui vient se frotter à mes jambes avant de repartir de façon nonchalante
- Une nuit, toute la famille allongée sur la pelouse à regarder les étoiles dans le ciel en racontant des bétises
- Un coup de fil d'une copine : "Allez viens, on se fait un restau en ville ce soir"
- Une terrasse jusqu'à pas d'heure entre filles à écouter la vie romanesque de l'une, les trucs inavouables de l'autre, nos confidences libératrices
- Retour nocturne euphorique et dorlotage de chéri abandonné à la maison (la prochaine fois, c'est toi qui sortira !)
- Mes magazines de filles remplis de clichés estivaux, triple dose de palmiers, de crême solaire et de conseils pour rencontrer le garçon idéal… inutile mais si bon !
- Une séance de ciné un dimanche d'août, parce que décidément il ne fait pas beau. Découverte d'un film formidable qui me retourne dans tous les sens, me ramène à mon rôle de mère, à mon adolescence hier à peine, à celle de ma fille de 12 ans…
Loin du tumulte estival habituel (valises, départ à la bourre, bouchons, heures de trajets interminables, location décevante, piqûres de méduse/moustique/guêpe, nuits étouffantes, restaus bondés et bouffe grasse…), l'est pas si mal mon été finalement.
Et le vôtre ?
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